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Méditations dominicales

Retrouvez chaque semaine une méditation proposée par le Père André Talbot.

Méditation pour le 5 ème dimanche de Pâques, 28 avril 2024

« Jésus disait à ses disciples : ‘Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. (…) Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit.’ »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15 , 1-8
Durant le temps pascal, la liturgie nous invite à accueillir la grâce qui jaillit de la mort et de la résurrection du Seigneur, un accueil qui oriente les choix de notre vie. La parole que Jésus adresse à ses disciples vaut pour nous aujourd’hui : elle comporte d’abord une promesse, Jésus s’engage à « demeurer » en nous, et en retour il nous demande de demeurer en lui. Nous pouvons entendre « demeurer » au sens d’habiter, le Seigneur est intimement présent à notre vie, dans la singularité de notre existence, il nous accorde cette grâce inouïe de pouvoir demeurer en lui. « Demeurer » signifie également tenir fermement et activement dans cette relation vitale. À ce point, l’image du sarment relié au pied de vigne devient singulièrement parlante : la sève ne peut couler dans la branche que
si la relation est permanente, un rapport intermittent signifierait un assèchement mortel.
Quel est le résultat d’un tel branchement ? Nous devenons capables de porter de bons fruits, en abondance, au cœur même de notre vie concrète. Retenons cette annonce étonnante de la part de Jésus : la gloire du Père, c’est que nous portions beaucoup de fruit !
Voilà une parole qui révèle la dignité de nos existences humaines : nous contribuons à la gloire de Dieu en servant la vie au quotidien.
Ce langage imagé met au jour ce qui essentiel dans nos manières d’être, mais il ne faudrait pas en avoir une lecture mécanique ou même biologique. La lettre de Jean (2 ème lecture) nous redit ce qui est en jeu : « N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » Il s’agit bien de choix qui engagent notre liberté. Lorsque nous confessons que Dieu est Amour, nous reconnaissons que nous sommes appelés à partager cet amour, il importe alors de « demeurer » en Jésus Christ pour en vivre au quotidien.
Notre relation au Seigneur se trouve en jeu dans les gestes simples de tous les jours ; ce n’est donc pas un activisme débridé qui fait la qualité de cette relation, mais le respect et la délicatesse que nous déployons en ces actes. Il importe pour cela de se rendre disponible aux impulsions de l’Esprit Saint. Entendons de nouveau le message de la lettre de Jean quand elle évoque le commandement du Seigneur : « Voici son commandement : mettre notre foi en Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit. »
Quand nous entendons le terme « commandement » nous risquons de le considérer comme un ordre venant de l’extérieur qu’il faudrait appliquer sous peine de sanctions sévères. Tout au contraire, le commandement dont il est question rejoint notre désir le plus authentique, celui qui consiste à aimer vraiment et à vivre en alliance. Le terme fréquent dans l’Évangile « heureux ! » retentit alors en nous et nous trouvons notre joie à contribuer à la gloire de Dieu en portant de bons fruits. C’est bien la nouveauté apportée par la Pâque du Seigneur : nous ne sommes pas soumis à une loi anonyme, Jésus le Christ
a donné sa vie a donné sa vie par amour afin que nous devenions capables d’aimer à notre tour.

 

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