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Calendrier liturgique

L’année liturgique propose aux chrétiens de revivre l’ensemble de l’histoire du salut et de la vie du Christ, au cours d’une année.

Le premier dimanche de l’Avent, quatre semaines avant Noël, marque l’entrée dans une nouvelle année liturgique. Elle s’achève avec le dimanche du Christ Roi (un des derniers dimanches du mois de novembre).

Les temps liturgiques

Temps ordinaire

Dans ce calendrier, le temps dit ordinaire désigne les périodes autres que les deux temps forts célébrés par l’Église : d’une part, l’Avent et le temps de Noël ; d’autre part, le Carême, la fête de Pâques et le temps pascal jusqu’à la Pentecôte.

Le « temps ordinaire » n’a d’ordinaire que le nom. En dehors de Noël et du temps pascal, c’est l’ensemble du temps liturgique qui permet aux fidèles de vivre sur une année complète tout le mystère du salut accompli par Jésus-Christ. Le temps ordinaire (tempus per annum,en latin, ou le temps le long de l’année) comprend donc les 33 ou 34 semaines couvrant le reste de l’année : la première période va du lundi suivant la fête du Baptême de Jésus (célébré le dimanche après l’Épiphanie) au mercredi des Cendres (non compris) ; la seconde période s’étend de la Pentecôte au premier dimanche de l’Avent (non compris), qui ouvre la nouvelle année liturgique. Petite curiosité : les semaines du temps ordinaire sont toujours numérotées de 1 à 34, même si l’on ne compte que 33 semaines cette année-là ; on saute dans ce cas une unité entre les deux périodes.

  • À quoi sert ce temps?

Dès les origines, l’Église a voulu que les fidèles revivent sur une année entière les événements de l’histoire du salut accomplis par Jésus-Christ. Pendant le temps ordinaire, lorsqu’on ne commémore pas un fait précis de la vie du Christ, de la Vierge Marie ou d’un saint, c’est le dimanche lui-même, « Pâque hebdomadaire », qui est valorisé comme « jour de fête primordial qu’il faut proposer et inculquer à la piété des fidèles ». Le temps ordinaire donne aussi aux fidèles l’occasion de progresser dans leur connaissance et leur compréhension des grands textes bibliques. Pendant les dimanches « ordinaires », en effet, à l’inverse des temps forts de l’année où les lectures sont choisies de façon thématique, on fait une lecture continue des textes (Épîtres et Évangile) de l’année en cours, selon un parcours conçu sur trois années A, B et C (l’année A, consacrée à l’Évangile de saint Matthieu ; l’année B, consacrée à l’Évangile de saint Marc ; l’année C, l’Évangile de Saint Luc). En semaine, on lit les quatre Évangiles en une année et des passages importants d’autres livres de la Bible en deux ans.

  • Comment fonctionne-t-il?

L’année liturgique comprend en fait deux cycles qui se superposent. Le temps ordinaire s’insère dans le cycle liturgique de base, dit « temporal ». Axé sur les événements de la vie du Christ, ce cycle a prééminence sur le cycle « sanctoral », consacré aux fêtes des principaux saints. La mobilité de la fête de Pâques et du temps liturgique qui en dépend, le fait que d’autres fêtes à date fixe tombent parfois le dimanche ont conduit à fixer des règles précises qui permettent de combiner ces deux cycles. Au fil des siècles, on avait ajouté dans l’année de très nombreuses fêtes de saints qui finissaient par éclipser la célébration du mystère pascal lui-même. Pour éviter cette dérive, Vatican II a largement revalorisé la célébration du dimanche, et a par ailleurs réduit le nombre des saints devant être fêtés par l’Église universelle, en confiant à chaque Église locale, nation ou ordre religieux la liberté de fêter les autres.

Aujourd’hui, pendant le temps ordinaire, les dimanches sont toujours célébrés, sauf s’ils coïncident avec une grande fête dite « solennité » du Seigneur, de la Vierge ou des saints (leur nombre est limité à onze dans l’année). En semaine, on célèbre toujours les fêtes et les mémoires « obligatoires » des saints ; les autres jours de la semaine, on a le choix entre les messes du temps ordinaire, les mémoires « facultatives » et les messes consacrées à des dévotions diverses (dites « votives »).

Fêtes liturgiques pendant le temps ordinaire :

  • la fête de la Sainte Trinité (1er dimanche après Pentecôte)
  • la fête du Saint Sacrement, dite Fête-Dieu (2e dimanche après Pentecôte)
  • la fête du Christ-Roi (34e et dernier dimanche du temps ordinaire)
  • la Présentation de Jésus au Temple (dite fête de la Chandeleur)
  • l’Assomption de Marie
  • la nativité de Marie
  • la fête de Toussaint
  • la commémoration des fidèles défunts

Couleur : vert
Pour le temps «ordinaire», que l’on appelle aussi «le temps de l’Église», l’Église utilise le vert. C’est la couleur de la croissance et de l’espérance. Ce temps liturgique dure en tout 34 semaines et se divise en deux périodes. La première commence le lundi qui suit la fête du baptême de Jésus, jusqu’au mercredi des cendres ; la deuxième commence à la Pentecôte, et dure jusqu’au premier dimanche de l’Avent, fin novembre. Tout au long de ces périodes, la liturgie utilise la couleur verte.

Avent

Du latin « adventus », qui signifie avènement, le temps de l’Avent manifeste une triple attente. Il fait revivre l’attente du peuple juif de la venue du messie attendu depuis le péché originel ; il nous appelle à accueillir le règne du Christ dans nos vies aujourd’hui ; il est aussi le temps de l’attente de l’avènement du Christ parmi les hommes à la fin des temps.

Chez les catholiques romains et les protestants, l’Avent commence le quatrième dimanche avant Noël, et se termine le 24 décembre. Pour les chrétiens d’Orient, dont les orthodoxes, l’Avent dure six semaines et commence entre le 11 et le 15 novembre.

Même si la couleur liturgique est le violet, la même que pour le Carême, l’Avent possède chez les catholiques une tonalité moins pénitentielle et plus joyeuse que le temps préparant à Pâques. Cette dimension est particulièrement marquée le troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche de « Gaudete », ce qui signifie « réjouissez-vous ! ».

Couleur : violet
Le violet est un mélange de rouge et de bleu. Ces deux couleurs correspondent dans les codes de l’iconographie religieuse à la divinité (le bleu) et à l’humanité (le rouge). Le violet de l’Avent nous rappelle que le Verbe s’est fait chair, que Dieu s’est fait homme.

Temps de Noël

À Noël, en célébrant le 25 décembre, la naissance de Jésus, l’incarnation du Fils de Dieu, c’est le mystère pascal tout entier qui est célébré sous un aspect particulier.

Qu’est-ce que l’octave de Noël ?

Comme à Pâques, la fête de la Nativité se déploie dans une octave, c’est à dire huit jours. L’Église y commémore saint Etienne premier martyre, saint Jean l’Évangéliste et les saints Innocents. Ces trois fêtes ont un lien avec la Nativité. On nommait Dies natalis, le jour de la mort des martyrs et des saints et d’une certaine manière, Etienne est le premier des nouveaux-nés à la suite du Christ. En saint Jean, nous rappelons l’auteur du quatrième évangile, en particulier son Prologue proclamé le jour de Noël : « le Verbe s’est fait chair » (Jn1, 14). Enfin vient le martyre des saints Innocents, martyrs muets dont l’oraison d’ouverture dit qu’ils sont témoins du Christ « non pas par la parole mais par leur seule mort ». Le dernier jour de l’octave, le 1er janvier, nous célébrons Marie, mère de Dieu. Cette fête est comme le dernier écho à celle de la Nativité.

Extrait de la revue Célébrer n°394

Le temps de Noël se termine avec le baptême du Seigneur. Le baptême de Jésus dans le Jourdain constitue pour les quatre évangélistes la manifestation — « l’épiphanie » — la plus importante, au tout début de la vie publique du Christ (Mt 3, 13-17 ; Mc 1, 9-11 ; Lc 3, 21-22 ; Jn 1, 29-34). En outre, cet événement de la vie de Jésus, considéré comme un point de départ essentiel (cf. Ac 1, 22), est d’une grande plénitude : non seulement il évoque la mort de l’Agneau de Dieu (cf. Lc 12, 50) et notre propre « plongeon » dans sa mort, par le sacrement du baptême, mais surtout il souligne la source et la portée trinitaire de la mission du Serviteur souffrant.

Les cieux s’ouvrent, le Père exprime sa prédilection pour son Fils et l’Esprit Saint, qui est l’Amour, manifeste visiblement cette complaisance. On pourrait dire que la fête du Baptême du Seigneur est la Pentecôte du cycle de la Nativité.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Couleur : Blanc / Or pour la fête de Noël
C’est la couleur de Dieu. De la pureté, de la lumière et de la liberté. Elle est la couleur des baptisés qui au baptême portent toujours un vêtement blanc, signe de leur liberté. C’est la couleur de la fête. Elle est portée lors des grandes fêtes liturgiques dans l’année.

 

Carême

Le Carême commence le Mercredi des Cendres et s’achève le Jeudi Saint avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux et commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Un temps de conversion

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Couleur : violet
On utilise du violet pendant les 40 jours du carême. C’est un temps de pénitence qui nous fait comprendre que par le don de la vie du Christ, l’homme connaît Dieu et est appelé à vivre de sa vie. Saint Irénée de Lyon disait : «Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne dieu». Le violet du carême rappelle le mystère de la Rédemption où, par amour, l’humain «retrouve» le divin pour sa plus grande joie.

Temps pascal

Le temps pascal commence le dimanche de la Résurrection du Seigneur, le dimanche de Pâques et se déploie sur huit dimanches ; ce sont donc cinquante jours pour fêter le Ressuscité jusqu’à la Pentecôte où l’Esprit nous sera donné. Au quarantième jour, la fête de l’Ascension clôt la mission de Jésus sur terre.

La première semaine est appelée l’octave de Pâques. Aux premiers temps de l’Eglise, les catéchumènes baptisés dans la nuit de Pâques assistaient à des catéchèses mystagogiques assurées par l’évêque du lieu. Depuis l’an 2000 et à la demande de Saint Jean-Paul II, le dimanche qui suit cette semaine est le dimanche de la divine miséricorde.

Couleur : Blanc (cf. Noël)

Un calendrier local

Propre du Diocèse

Le calendrier de l’Eglise de Poitiers ajoute quelques fêtes et mémoires au calendrier liturgique de la France

  • 13 Janvier : Saint Hilaire, Evêque de Poitiers, docteur de l’Eglise, Patron du diocèse de Poitiers (Solennité)
  • 20 Janvier : Les saints évêques de Poitiers : Gelais, Anthème, Pient, Paixent Maximin, Guillaume Tempier, Gautier de Bruges (Mémoire facultative)
  • 30 janvier : Saint Alléaume, prêtre et abbé (Mémoire facultative , solennité à Loudun, mémoire facultative ailleurs)
  • 1er Février : Les bienheureuses Catherine Cottenceau, Félicité Pricet, Marie Blanchereau-Fausseuse, Perrine Turpault-Potier, Victoire Gusteau et Victoire Réveillère-Bauduceau, laïques, et leurs compagnons, martyrs (Mémoire facultative)
  • 13 Février : Saint Théophane Vénard, prêtre, et ses compagnons, martyrs (Mémoire obligatoire)
  • 11 Mars : Saint Fridolin, prêtre et abbé (Mémoire facultative)
  • 30 Mars : Les bienheureuses Jeanne-Marie de Maillé, veuve et Françoise d’Amboise, veuve et religieuse (Mémoire facultative)
  • 4 Avril : Saint-Pierre II, évêque (Mémoire facultative)
  • 28 Avril : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
  • 7 Mai : Bienheureuse Marie-Louise Trichet, vierge et religieuse (Mémoire facultative)
  • 13 Mai : Saint André-Hubert Fournet, prêtre (Mémoire facultative)
  • 25 Mai : Sainte Madeleine-Sophie Barat, vierge et religieuse (Mémoire facultative)
  • 29 Mai : Saint Maximin de Trèves, évêque (Mémoire facultative)
  • 30 Mai : Sainte-Jeanne d’Arc 
  • 26 Juin : Saint Maixent, abbé (Mémoire facultative)
  • 30 Juin : Saint Martial, évêque (Mémoire facultative)
  • 13 Août : Sainte Radegonde, reine et moniale, patronne de la ville de Poitiers (Solennité à Poitiers, mémoire facultative ailleurs)
  • 18 Août : Les bienheureux Jacques-Morelle Dupas et ses compagnons, prêtres et martyrs (Mémoire facultative)
  • 26 Août : Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, vierge et religieuse (Mémoire facultative)
  • 2 Septembre : Les bienheureux Jean Goizet, Jean-Philippe Marchand et Pierre Landry et leurs compagnons, prêtres et martyrs (Mémoire facultative)
  • 7 Septembre : Saint Fulbert de Chartres, évêque, (Mémoire facultative)
  • 20 Septembre : Saint Jean-Charles Cornay, prêtre et ses compagnons martyrs (Mémoire facultative)
  • 22 Septembre : Saint Emmeran, évêque et martyr (Mémoire facultative)
  • 5 Octobre : Saint Léger, évêque et martyr (Mémoire facultative)
  • 16 Octobre: Saint Ignace d’Antioche (Mémoire facultative)
    17 Octobre : DEDICACE DE LA CATHEDRALE (Solennité à la Cathédrale, fête ailleurs)
  • 5 Novembre : Les saints dont les reliques sont conservées dans le diocèse (Mémoire facultative)
  • 11 Novembre : Saint Martin de Ligugé, évêque de Tours (Mémoire obligatoire)
  • 13 Novembre : Les saints moines et ermites : Génard, Join, Généroux, Junien de Mairé, Martin de Vertou, Savin de Ligugé, Porchaire, Aurémond, Romain de Mazerolles, Philibert, Benoit d’Aniane, Robert d’Arbrissel, Bernard de Tiron, Géraud de Sales (Mémoire obligatoire)
  • 1er Décembre : Les saintes moniales et vierges consacrées : Florence, Triaise, Agnès et Disciole, Macrine et Pezenne (Mémoire facultative)
  • 15 Décembre : Saint Venance Fortunat, évêque (Mémoire facultative)
  • 17 Décembre : Commémoration de l’Apparition de la Croix à Migné (Mémoire facultative)