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Pour une Église synodale
Publié le 25 novembre 2021

La XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques s’ouvrira en octobre 2021 sur le thème : ” Pour une Église synodale : communion, participation et mission “. Pour ce synode, tous les catholiques sont invités à répondre et à faire entendre leurs propositions.

Quel est le but de cette consultation de tous les catholiques ? Il s’agit de faire « germer des rêves dans l’Église », écrivent les membres du Secrétariat du Synode dans le questionnaire publié le 7 septembre. Et c’est de ce « large processus d’écoute » que dépendra « la capacité d’imaginer un futur différent pour l’Église et pour ses institutions, à la hauteur de la mission qu’elle a reçue ». Les catholiques sont par exemple invités à identifier les personnes ou les groupes « laissés à la marge, expressément ou de fait ? », à expliciter la manière dont les laïcs « sont écoutés, en particulier les jeunes et les femmes » ainsi que « les marginaux et les exclus ». 

Un chemin synodal par étapes

Les 9 et 10 octobre, une cérémonie solennelle en présence du Pape donnera le coup d’envoi d’un itinéraire de trois ans, divisé en trois phases (diocésaine, continentale, universelle), fait de consultations et de discernement, qui culminera avec l’assemblée initialement prévue en 2022, qui sera finalement organisée en octobre 2023 à Rome. Les Églises particulières, c’est à dire diocésaines, commenceront leur itinéraire le dimanche 17 octobre (à Poitiers, ce sera le samedi 16 octobre), sous la présidence de l’évêque diocésain. L’objectif de cette phase est la consultation du peuple de Dieu, c’est pourquoi le Secrétariat du synode enverra un document préparatoire accompagné d’un questionnaire et d’un Vademecum avec des propositions pour réaliser la consultation dans chaque Église particulière. Le même document sera envoyé aux Dicastères de la Curie, aux Unions de Supérieurs et Supérieures générales, aux Unions ou Fédérations de Vie Consacrée, aux mouvements laïcs internationaux, aux Universités ou Facultés de théologie.

Le discernement diocésain se terminera par une réunion pré-synodale. Les contributions seront envoyées à chaque conférence épiscopale. Les évêques, réunis en assemblée pour une période de discernement, feront une synthèse qui sera envoyée au Secrétariat général du synode. Cela sera fait avant avril 2022. Une fois le matériel obtenu, on rédigera alors le premier document de travail (Instrumentum Laboris) qui, en septembre 2022, sera publié et envoyé aux Églises particulières.

Ainsi commence la deuxième phase, prévue de septembre 2022 à mars 2023. L’objectif est de dialoguer sur l’Instrumentum laboris. Au terme de cette phase, un document final sera rédigé pour être envoyé en mars 2023 au Secrétariat général, qui procédera à la rédaction d’un deuxième document dont la publication est prévue pour juin 2023.

Le parcours synodal culminera en octobre 2023 avec la célébration de l’Assemblée des évêques à Rome, selon les procédures établies dans la constitution Episcopalis Communio.

Phase diocésaine du synode sur la synodalité

Le vendredi 29 octobre, la Secrétairerie générale du Synode des évêques annonce que « le Conseil ordinaire du Synode des évêques a décidé de prolonger jusqu’au 15 août 2022 le délai pour la présentation des synthèses des consultations de la part des Conférences épiscopales, des Églises orientales catholiques sui iuris (autonomes, NDLR) et des autres organismes ecclésiaux ».

Pour cette raison, la phase diocésaine est prolongée, pour notre diocèse de Poitiers, jusqu’au dimanche 12 juin 2022, fête de la Sainte Trinité (en lieu et place de la date initiale du mardi 21 décembre 2021).

 J’ajoute qu’à la suite du lancement diocésain, le samedi 16 octobre dernier à la cathédrale, une équipe s’est constituée pour assurer le dépouillement des contributions et la rédaction de la synthèse diocésaine.

Chacun est invité à participer à cette consultation ; dans le cadre des diverses équipes et conseils ; dans des groupes qui pourront se constituer librement.

 

Les contributions sont à envoyer à l’adresse suivante : synode@poitiers-catholique.fr

Ou bien :
Archevêché de Poitiers, Synode 2023
1-3 place Sainte Croix
86035 Poitiers cedex

 

A l’heure du Rapport Sauvé, et avant tout de la mission d’annoncer l’Evangile, chacun mesure les enjeux de ce synode.

« Annoncer l’Evangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! » 1 Corinthiens 9, 16.

 

 

+ Pascal Wintzer
Le 1er novembre 2021
Fête de la Toussaint

Aller plus loin

Pour une Eglise synodale, communion, participation, mission

Télécharger la version PDF « Pour une Eglise synodale, communion, participation, mission »

 

  • Pourquoi un synode des Evêques en 2023 à Rome ?
    D’octobre 2021 à octobre 2023, les évêques diocésains en communion avec le Saint Père vont entreprendre un voyage ensemble, afin de grandir tous dans une expérience concrète de
    la synodalité. Et ce chemin commence par ce processus d’écoute mutuelle dans l’Esprit Saint, une écoute de tous et de chacun dans tous les diocèses.

 

  • Pourquoi sur la synodalité ?
    Le chemin synodal se déroule au sein d’un contexte historique marqué par des changements majeurs dans la société et par une étape cruciale dans la vie de l’Église, qu’il n’est pas possible d’ignorer : c’est dans les replis de la complexité de ce contexte, dans ses tensions mêmes et ses contradictions, que nous sommes appelés à « scruter les signes des
    temps et les interpréter à la lumière de l’Évangile » (GS, n°4). La pandémie de Covid-19 – le manque de foi et la corruption au sein de l’Eglise, en particulier, la souffrance vécue par des personnes mineures et des adultes vulnérables « à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées ». (Lettre au Peuple de Dieu du 20 août 2018)
    « Une question de fond nous pousse et nous guide : comment se réalise aujourd’hui, au niveau local et au niveau universel ce “marcher ensemble” qui permet à l’Église d’annoncer l’Évangile, conformément à la mission qui lui a été confiée ; et quels pas de plus l’Esprit nous invite-t-il à poser pour grandir comme Église synodale ? » (Document préparatoire du synode)

 

  • Pourquoi une consultation auprès de toutes les Eglises locales ?
    « Affronter ensemble cette question exige de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint qui, comme le vent, « souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va » (Jn 3, 8), en restant ouverts aux surprises qu’il prédisposera certainement pour nous au long du chemin. Ainsi s’enclenche une dynamique qui permet de commencer à recueillir certains fruits d’une conversion synodale, qui mûriront progressivement. Il s’agit d’objectifs d’une grande importance pour la qualité de la vie ecclésiale et pour l’accomplissement de la mission d’évangélisation, à laquelle nous participons tous en vertu du Baptême et de la Confirmation ». (Extraits du document préparatoire du synode)

 

Concrètement, animer une rencontre en communauté, en mouvement ou en service

1) Chanter un chant à l’Esprit-Saint

2) Écouter la Parole de Dieu
Celle du jour ou bien parmi les textes suivants :
Mt 15,21-28 ; Jn 4,1-42 ; Jn 16,12-15 ; Ac 10,34-43

3) Échanger ensemble
– Donner une expérience positive d’une expérience synodale, un travail commun pour répondre à la mission.
– Mentionner l’obstacle, pour vous, majeur, à une Église synodale.
– Exprimer tel changement qui contribuerait à une Église plus synodale.

4) Prendre des notes
Chaque groupe écrit, succinctement et lisiblement ce qu’il souhaite rapporter, ses attentes sur une feuille A4. Merci d’adresser ce document à l’archevêché avant le
dimanche 12 juin 2022 (1-3 place Ste-Croix 86000 Poitiers ou par mail sur synode@poitiers-catholique.fr)

5) Conclure par la prière du synode
Cette prière, ci-après, peut aussi être prononcée régulièrement par les participants de cette consultation.

Prière du Synode

Nous voici devant Toi, Esprit Saint;
en Ton Nom, nous sommes réunis.
Toi notre seul conseiller,
viens à nous,
demeure avec nous,
daigne habiter nos cœurs.
Enseigne-nous vers quel but nous orienter ;
montre-nous comment nous devons marcher ensemble.
Nous qui sommes faibles et pécheurs,
ne permets pas que nous provoquions le désordre.
Fais-en sorte,
que l’ignorance ne nous entraîne pas sur une fausse route,
ni que la partialité influence nos actes.
Que nous trouvions en Toi notre unité,
sans nous éloigner du chemin de la vérité et de la justice,
en avançant ensemble vers la vie éternelle.
Nous te le demandons à Toi,
qui agis en tout temps et en tout lieu,
dans la communion du Père et du Fils,
pour les siècles des siècles, Amen.

Isidore de Séville (VIIème siècle)

 

 

Cette prière est adressée au Saint Esprit.
Elle est utilisée pour l’ouverture d’un concile, d’un synode, d’un conclave.

Pour approfondir le sens de la synodalité

Pour approfondir le sens de la synodalité ou quels sont les objectifs de ce synode ?

 

Faire mémoire de la façon dont l’Esprit a guidé le cheminement de l’Église dans l’histoire et nous appelle aujourd’hui à être ensemble des témoins de l’amour de Dieu.

Vivre un processus ecclésial impliquant la participation et l’inclusion de tous, qui offre à chacun – en particulier à ceux qui pour diverses raisons se trouvent marginalisés – l’opportunité de s’exprimer et d’être écoutés pour contribuer à l’édification du Peuple de Dieu.

Reconnaître et apprécier la richesse et la diversité des dons et des charismes que l’Esprit dispense librement, pour le bien de la communauté et au bénéfice de la famille humaine tout entière.

Expérimenter des modes d’exercice de la responsabilité partagée au service de l’annonce de l’Évangile et de l’engagement à construire un monde plus beau et plus habitable.

Examiner la façon dont sont vécus dans l’Église la responsabilité et le pouvoir, ainsi que les structures par lesquels ils sont gérés, en faisant ressortir et en essayant de convertir les préjugés et les pratiques déviantes qui ne sont pas enracinés dans l’Évangile.

Reconnaître la communauté chrétienne comme sujet crédible et comme partenaire fiable pour s’engager sur les chemins du dialogue social, de la guérison, de la réconciliation, de l’inclusion et de la participation, de la reconstruction de la démocratie, de la promotion de la fraternité et de l’amitié sociale.

Renouveler et affermir les relations entre les membres des communautés chrétiennes ainsi qu’entre les communautés et les autres groupes sociaux, par exemple des communautés de croyants d’autres confessions et religions, des organisations de la société civile, des mouvements populaires, etc.

Favoriser la valorisation et l’appropriation des fruits des récentes expériences synodales aux niveaux universel, régional, national et local.

Possibilités pour plus de rencontres

Si vous souhaitez échanger ensemble à plusieurs reprises, voici des sujets et des questions qui vous sont donnés pour enrichir vos discussions.

I. LES COMPAGNONS DE VOYAGE
Dans l’Église et dans la société, nous sommes sur la même route, côte à côte. Dans votre Église locale, quels sont ceux qui “marchent ensemble”? Quand nous disons “notre Église”, qui en fait partie ? Qui nous demande de marcher ensemble ? Quels sont les compagnons de voyage avec qui nous cheminons, même en dehors du cercle ecclésial ? Quelles personnes ou quels groupes sont-ils laissés à la marge, expressément ou de fait ?

II. ÉCOUTER
L’écoute est le premier pas, mais demande d’avoir l’esprit et le cœur ouverts, sans préjugés.
Vers qui notre Église particulière a-t-elle “ un manque d’écoute ” ? Comment les laïcs sont-ils écoutés, en particulier les jeunes et les femmes ? Comment intégrons-nous la contribution
des personnes consacrées, hommes et femmes ? Quelle place occupe la voix des minorités, des marginaux et des exclus ? Parvenons-nous à identifier les préjugés et les stéréotypes qui
font obstacles à notre écoute ? Comment écoutons-nous le contexte social et culturel dans lequel nous vivons ?

III. PRENDRE LA PAROLE
Tous sont invités à parler avec courage et parrhésie, c’est-à-dire en conjuguant liberté, vérité et charité. Comment favorisons-nous, au sein de la communauté et de ses divers organismes, un style de communication libre et authentique, sans duplicités ni opportunismes ? Et vis-à-vis de la société dont nous faisons partie ? Quand et comment réussissons-nous à dire ce qui nous tient à cœur ? Comment fonctionne le rapport avec le 20 système des médias (pas seulement les médias catholiques) ? Qui parle au nom de la communauté chrétienne et comment ces personnes sont-elles choisies ?

IV. CÉLÉBRER
“Marcher ensemble” n’est possible que si ce chemin repose sur l’écoute communautaire de la Parole et sur la célébration de l’Eucharistie. De quelle façon la prière et la célébration liturgique inspirent et orientent effectivement notre “marcher ensemble” ? Comment est-ce que cela inspire les décisions les plus importantes ? Comment encourageons-nous la participation active de tous les fidèles à la liturgie et à l’exercice de la fonction de sanctification ? Quelle place est donnée à l’exercice des ministères du lectorat et de l’acolytat ?

V. CORESPONSABLES DANS LA MISSION
La synodalité est au service de la mission de l’Église, à laquelle tous ses membres sont appelés à participer. Puisque nous sommes tous des disciples missionnaires, de quelle manière chaque baptisé est-il convoqué à être un acteur de la mission ? Comment la communauté soutient-elle ses membres qui sont engagés dans un service au sein de la société (engagement social et politique, engagement dans la recherche scientifique et dans l’enseignement, au service de la promotion des droits humains et de la sauvegarde de la Maison commune, etc.) ? Comment la communauté aide-t-elle à vivre ces engagements dans une dynamique missionnaire ? Comment se fait le discernement concernant les choix missionnaires et qui y participe ? Comment ont été intégrées et adaptées les diverses traditions en matière de style synodal, qui constituent le patrimoine de nombreuses Églises, en particulier des Églises orientales, en vue d’un témoignage chrétien fécond ? Comment fonctionne la collaboration dans les territoires où sont présentes des Églises sui iuris différentes ?

VI. DIALOGUER DANS L’ÉGLISE ET DANS LA SOCIÉTÉ
Le dialogue est un chemin qui demande de la persévérance, et comporte aussi des moments de silences et de souffrances, mais qui est capable de recueillir l’expérience des personnes et des peuples. Quels sont les lieux et les modalités de dialogue au sein de notre Église particulière ? Comment sont gérées les divergences de vue, les conflits et les difficultés ? Comment encourageons-nous la collaboration avec les diocèses voisins, avec et entre les communautés religieuses présentes sur le territoire, avec et entre les 21 associations et mouvements de laïcs, etc. Quelles expériences de dialogue et d’engagement en commun mettons-nous en œuvre avec des croyants d’autres religions et avec ceux qui ne croient pas ? Comment l’Église dialogue-t-elle et apprend-elle d’autres instances de la société : le monde de la politique, de l’économie, de la culture, la société civile, les pauvres… ?

VII. AVEC LES AUTRES CONFESSIONS CHRÉTIENNES
Le dialogue entre chrétiens de diverses confessions, unis par un seul Baptême, occupe une place particulière sur le chemin synodal. Quelles relations entretenons-nous avec les frères et sœurs des autres Confessions chrétiennes ? Quels domaines concernent-ils ? Quels fruits avons-nous recueillis de ce « marcher ensemble » ? Quelles difficultés aussi ?

VIII. AUTORITÉ ET PARTICIPATION
Une Église synodale est une Église de la participation et de la coresponsabilité. Comment sont définis les objectifs à poursuivre, la voie pour y parvenir et les pas à accomplir ? Comment est exercée l’autorité au sein de notre Église particulière ? Quelles sont les pratiques de travail en équipe et de coresponsabilité ? Comment sont encouragés les ministères laïcs et la prise de responsabilité de la part des fidèles ? Comment fonctionnent les organismes de synodalité au niveau de l’Église particulière ? Constituent-ils une expérience féconde ?

IX. DISCERNER ET DÉCIDER
Dans un style synodal, les décisions sont prises via un processus de discernement, sur la base d’un consensus qui jaillit de l’obéissance commune à l’Esprit. Avec quelles procédures et avec quelles méthodes discernons-nous ensemble et prenons-nous des décisions ? Comment peuvent-elles être améliorées ? Comment favorisons-nous la participation de tous aux décisions au sein de communautés structurées d’une manière hiérarchique ? Comment conjuguons-nous la phase consultative et la phase délibérative, le processus menant à la prise de décision (decision-making) et le moment de la décision (decision-taking) ? De quelle façon et avec quels instruments encourageons-nous la transparence et la responsabilité (accountability) ?

X. SE FORMER À LA SYNODALITÉ
La spiritualité du marcher ensemble est appelée à devenir le principe éducatif de la formation humaine et chrétienne de la personne, la formation des familles et des communautés. Comment formons-nous les personnes, spécialement celles qui occupent des rôles de responsabilité à l’intérieur de la communauté chrétienne, pour les rendre davantage capables de “marcher ensemble”, de s’écouter mutuellement et de dialoguer ? Quelle formation au discernement et à l’exercice de l’autorité offrons-nous ? Quels instruments nous aident-ils à lire les dynamiques de la culture dans laquelle nous sommes immergés et leur impact sur notre style d’Église ?

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