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Dans la joie de la conversion écologique
Publié le 4 octobre 2022

Journée diocésaine de la Création : dans la joie de la conversion écologique

Dimanche 2 octobre, 8h30 : L’équipe locale de la basilique de Notre-Dame de Pitié est sur le pont pour accueillir, avec un café bien chaud et quelques douceurs, les courageux qui arrivent pour participer à la Journée diocésaine de la Création.

La pluie nous rafraîchit, mais comme elle irrigue aussi la terre qui en a tant besoin en cette période de sécheresse, elle réjouit nos cœurs.

 

9h30 : une trentaine de personnes sont arrivées, de tout le département. Trois groupes se forment pour le départ de la “Balade écospirituelle”. Il s’agit d’un temps de contemplation et de prière dans la nature, vécu en groupe et accompagné par un “guide”. Proposée par le CCFD-Terre solidaire, cette balade se passe en quatre étapes, inspirée du “travail qui relie” de la philosophe américaine Johanne Macy : s’ancrer dans la gratitude pour le monde que Dieu nous a donné; reconnaître et honorer notre peine pour le monde et vivre notre interdépendance avec l’ensemble du monde vivant; changer de vision, pour voir le monde avec des yeux nouveaux; retrouver notre puissance d’agir, pour être acteurs de la conversion écologique concrètement dans nos communautés.

Les enfants sont de la partie, et ramassent des “trésors” de la nature, qui seront présentés à l’offertoire. 

11h00 : après avoir séché un peu, nous sommes rassemblés, très nombreux, dans la basilique de Pitié. Un temps de catéchèse autour de la Création est proposé aux enfants. Les textes nous parlent du soin, dans les grandes choses, comme ces arbres qui viennent se planter dans l’eau, comme dans les gestes quotidiens, qui demandent toute notre attention. Ils nous invitent à être attentifs à ce que nous considérons comme “naturel”, telle l’eau sortant du robinet, mais qui est en vérité un équilibre fragile, et ô combien menacé.

12h30 : quelle joie que ce repas partagé, très simplement ! Une attention particulière a été portée aux déchets – chacun est venu avec ses couverts – et à ce que nous avons préparé. Comment nos communautés peuvent-elles être prophétiques dans les questions écologiques ? Notre manière de nous nourrir est un des éléments de la réponse, tant l’alimentation contemporaine est au cœur d’enjeux écologiques majeurs (usage de l’eau, coût carbone lié aux transports des aliments, dégâts provoqués par certaines pratiques industrielles, bien-être animal…)

13H30 : la journée de la Création a été pensée comme un temps “utile”. C’est pour cela que l’atelier principal proposé était la “Fresque du climat”.

Ce jeu coopératif a pour objectif de faire comprendre les principaux enjeux du dérèglement climatique. Marc, Marie-Anne et Etienne, formés à l’animation, ont distribué à chacune des équipes des cartes portant un certain nombre d’informations. En discutant entre eux, les joueurs ont remis dans l’ordre les cartes selon la chaîne “cause – conséquence”. De quelles énergies ont besoin les activités humaines pour se développer ? Quelles sont les conséquences de l’émission de gaz à effets de serre sur l’air, le sol, l’eau ? Comment l’augmentation de la température de l’eau fait-elle monter le niveau des océans ?

Fondé exclusivement sur les données scientifiques du GIEC, ce jeu permet une prise de conscience, parfois difficile, de la manière dont les activités humaines ont conduit à un réchauffement du climat aux conséquences déjà désastreuses.

« L’objectif n’est pas de recueillir des informations ni de satisfaire notre curiosité, mais de prendre une douloureuse conscience, d’oser transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde, et ainsi de reconnaître la contribution que chacun peut apporter ». Laudato Si’§19

Après cette prise de conscience, le temps de discussion permet de regarder quelles options nous avons pour prendre soin de cette Création blessée. Personnel, communautaire et politique, le Pape François nous appelle à trouver des solutions à tous les niveaux de la vie sociale.

Quels choix puis-je poser, là où j’en suis, dans ma vie, dans mon travail, dans mes engagements paroissiaux, associatifs, locaux, pour mettre en œuvre ma vocation de gardienne, de gardien de la Création et de mes frères et sœurs ?

Ainsi, de l’action jaillit l’espérance que nous ne sommes pas que des êtres de péché et de destruction, mais aussi capables de réparation, de soin, d’amour.

D’autres ateliers sont proposés : les enfants ont testé la confection de petits cœurs en osier, guidés par le père Jean-François Blot, et certains adultes s’y sont essayés également !

Freddy a entraîné une petite chorale à l’apprentissage de chants pour célébrer la Création. Ils peuvent renouveler nos manières de célébrer.

L’art, la créativité, le travail manuel, sont de puissants vecteurs des liens qu’il nous faut retrouver dans un chemin de conversion écologique : lien aux autres, lien à Dieu, lien à la Terre.

16h15 : c’est l’heure de clôturer cette journée, par un temps d’envoi, pour ne pas rentrer chez nous comme avant !

Jacques, du Secours catholique de Bressuire, vient témoigner d’une initiative qui relie la “Clameur de la Terre et la Clameur des pauvres” : l’accompagnement des ménages en situation de précarité énergétique. Le chauffage de bâtiments mal isolés constitue aujourd’hui l’une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre, ainsi qu’un poste de dépense souvent insoutenable pour les ménages modestes. L’isolation des bâtiments permet ainsi de répondre à cette urgence sociale et écologique.

Nous prenons le temps de présenter Eglise verte, l’outil de conversion écologique des communautés chrétiennes, ainsi que l’équipe de veille écologique : composée de laïcs, d’un prêtre accompagnateur et d’un diacre, elle porte pour le diocèse l’attention à cette question écologique. Elle peut accompagner les paroisses, communautés, mouvements, établissements, qui souhaiteraient s’engager dans une démarche écologique.

Monseigneur Wintzer conclue cette journée en appelant notre attention sur Notre-Dame de Pitié : cette mère, qui prend soin de son enfant, jusqu’au bout. Elle nous appelle au soin, à l’attention, à la douceur, vis-à-vis de nos frères et sœurs et de l’ensemble du vivant.

Réchauffés par nos rencontres, éveillés par nos échanges, nous repartons la joie au cœur, dans l’espoir que cette journée porte du fruit dans l’ensemble du diocèse.

Clémence pour l’Equipe de veille écologique.

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