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Changer nos attitudes, changer nos habitudes!
Publié le 16 janvier 2020

Christian Genre, Pôle communication.

Nous pouvons ainsi résumer, de manière très succincte mais néanmoins fidèle,  les riches échanges lors de la dernière réunion du CPD le samedi 2 juin.

Après un temps de prière proposé par Pierre Duclos (ACO)  et Dominique Lorans (ACI) et après avoir excusé les nombreux absents, le mois de juin est très chargé au plan pastoral, Odile Urvois, Secrétaire générale a souligné que les deux points mis à l’ordre du jour, le Synode diocésain en cours et la question de la formation étaient largement liés, tant la demande de formation a été questionnée lors des assemblées synodales de février et mai.

Retour sur l’assemblée synodale de Pentecôte.

La dimension fraternelle des échanges, leur profondeur, l’unité de lieu où étaient mêlés intimement prière et échanges, célébration et réflexion ont été unanimement soulignés. Le CPD a chaudement remercié le secrétariat du synode pour l’énorme travail réalisé ainsi que l’équipe de bénévoles conduites par Christian Tillet. Il a été souligné la capacité du secrétariat à modifier la méthode de travail de l’assemblée à la lumière de la relecture de l’assemblée de février.

Les sourires de chacun et chacun, heureux de se retrouver le lundi matin malgré une soirée de travail intense ont été le signe évident de la réussite de cette seconde assemblée. L’extinction du cierge pascal a profondément marqué tous les délégués ainsi que l’intervention lumineuse du père Christoph Theobald avant que l’assemblée ne passe aux votes. Même le souci technique qui nous a empêché de voter n’a pas obscurci ce beau temps d’Eglise, un beau temps marqué par un mémorable orage final, qui comme l’avait souligné Mgr Wintzer pouvait être relu comme une « pluie de grâces »!

Point sur le synode et la promulgation des actes.

Après que le secrétariat du synode ait fait le point sur l’avancement de ses travaux, dont le vote en ligne désormais ouvert, le conseil s’est penché sur l’organisation de la journée de promulgation des actes prévue en la fête de Saint Martin le dimanche 11 novembre : célébration eucharistique à 15h30 à la cathédrale qui sera précédée d’un ensemble d’événements à dimension intergénérationnelle mais impliquant forment le pôle jeune du diocèse.

Ont été ensuite abordés les questions qui visent à mobiliser les fidèles non seulement pour ce moment fort de notre vie diocésaine mais aussi et plus encore pour que les orientations pastorales soient mises en œuvre dans chaque paroisse, service, mouvement en tenant compte évidemment des contextes et spécificités. Ont été ainsi avancées comme des pistes à creuser puis valider, la prolongation de la mission des relais synodaux ou des délégués comme « veilleurs » de cette mise en œuvre, l’idée d’une journée de promulgation des actes du synode dans chaque paroisse, mouvement et service, de donner au CPD une mission de suivi en ce domaine, proposer des outils de communication, ainsi une « appli synode » serait la bienvenue, etc.

Veiller à la réception des actes et à la mise en œuvre des orientations: changer nos attitudes.

Un accord général s’est dégagé sur le fait qu’au-delà de propositions pratiques nouvelles, utiles voire nécessaires, le plus important est un changement d’attitude pour devenir vraiment une « Eglise en sortie ». Il conviendra ainsi de veiller à l’articulation entre les orientations pastorales proposées par le synode et les projets pastoraux des paroisses. De manière unanime, relire le synode à 5 ans comme c’était envisagé est apparu une échéance trop éloignée et qu’un bilan en 2020/2021 devrait être envisagé avec éventuellement l’organisation d’un événement diocésain pouvant être célébré dans divers lieux afin de mobiliser largement et limiter les déplacements.

La formation: changer nos habitudes.

La question des déplacements a été aussi abordée avec le second point de l’ordre du jour, celui de la formation. Les départs affectant le pôle formation et annonce de l’Evangile sont l’occasion d’une réflexion en profondeur sur la formation des acteurs et fidèles dans un diocèse.

Eric Boone qui quitte la direction du Centre Théologique pour une autre mission nous a fait partager sa relecture rapide de ses 22 années passées dans notre diocèse, sans nostalgie inutile mais avec émotion. Si le mot théologie peut faire peur, et à juste titre si on se limite à des spéculations « hors sol », l’étudier devient force de libération et nous permet alors de devenir des « passeurs ». Notre diocèse peut être fier du travail réalisé depuis de longues années, pour mémoire on rappellera les 13 PIF (parcours initiaux de formation) qui tournaient en parallèle certaines années (130 soirées par an !) sans oublier la préparation au DUET et la participation, majeure, à la FARE.

Ici plutôt que changer nos attitudes, il s’agit plutôt de changer nos habitudes face à une demande et une offre de formation en pleines mutations. Eric Boone a souligné ce qu’il perçoit comme évolutions récentes : l’accélération du temps qui impose de développer des formations courtes, efficientes et applicables alors que par ailleurs le processus de formation, qui n’est pas qu’acquisition de connaissances, demande du temps et de la fidélité dans l’engagement. Or le « zapping » se développe dans ce domaine aussi. Par ailleurs, le monde de la formation théologique est devenu un fortement concurrentiel avec une foule de propositions en ligne, de niveau inégal mais parfois excellentes et diplômantes. Néanmoins, il apparaît vite deux difficultés, la formation en ligne pour être formatrice suppose un accompagnement autre qu’à distance, d’où des besoins d’accompagnement en proximité. L’autre tient à la question de l’insertion ecclésiale des personnes ainsi auto-formées. Se former pour soi-même est une chose, se former pour un service d’Eglise est d’une autre nature.  Enfin, l’effacement de la culture chrétienne impose de revoir en profondeur nos formations, l’évolution du public de la FARE en est un bon marqueur. Plutôt que déplorer l’ignorance de nos frères et sœurs, Eric nous propose de faire nôtre ce que disait Madeleine Delbrêl « nous sommes responsables de l’ignorance de nos contemporains ».

Dans les échanges venus à la suite de cette intervention nous avons noté que la nécessité de l’articulation entre théologie et vie a été fortement soulignée, ainsi que la nécessité d’anticiper car former les futurs formateurs prend en gros dix ans, et nous l’avions un peu oublié. Il a été aussi évoqué le besoin de compléter les formations existantes par des enseignements aidant à comprendre le monde d’aujourd’hui, le souci de conjuguer demande d’efficacité et nourriture en profondeur, en ce sens associer le service de la Vie spirituelle au pôle formation répond à cette préoccupation. La nécessité de décentraliser les formations a été soulignée. Même si le recours aux vidéoconférences et autre outils peut être utile, la rencontre personnelle demeure un besoin tant pour formés que formateurs.  Commencer par une formation de proximité même limitée en son objet peut ouvrir sur des poursuites à d’autres niveaux et échelles.

Après quelques informations, dont la Journée de découverte du diocèse pour les nouveaux acteurs pastoraux du diocèse (29 septembre à Melle) et celle des Equipes pastorales paroissiales le 13 octobre à Poitiers, est venu le moment, attendu, de partager le repas apporté par chaque participant et de trinquer, avec le champagne apporté par notre Archevêque pour clore notre année de travail.

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