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2020 : les lieux d’apparition

Cette année le service des pèlerinages vous propose de vous mettre en route vers Lourdes, l’île Bouchard ou Paray le Monial. Le point commun de ces trois pèlerinages ? ce sont des lieux liés à une apparition. Si les apparitions n’ajoutent rien au contenu de la Révélation, une et définitive en Jésus-Christ, elles sont néanmoins un signe de la présence de Dieu dans le monde.

La Révélation se réfère à la communication de Dieu avec l’homme. En se révélant lui-même, Dieu veut rendre les hommes capables de Lui répondre, de Le connaître et de L’aimer (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 52).

L’Eglise distingue deux types de révélation : la Révélation contenue dans la Bible et interprétée par le Magistère. Cette Révélation est déjà achevée. On ne peut rien lui ajouter. Ensuite il y a un second type de révélation, les révélations dites « privées ». Dieu continue à se manifester de bien des manières, y compris sous des formes qui peuvent être perçues par les sens humains. Ces manifestations ne sont pas nécessairement des apparitions, mais les apparitions sont placées dans cette catégorie.

Le Catéchisme de l’Eglise catholique (n. 67) affirme : « Au fil des siècles il y a eu des révélations dites ‘privées’, dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Eglise. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’‘améliorer’ ou de ‘compléter’ la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui, dans ces révélations, constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église. »

Même si l’Eglise reconnaît une apparition comme recevable ou crédible, celle-ci est et restera toujours une « révélation privée ». L’Eglise approuve les apparitions seulement parce qu’elles sont conformes aux enseignements de l’Eglise. Mais il n’est jamais obligatoire d’y adhérer, car la Révélation s’est achevée avec le Christ.

Les apparitions peuvent être jugées utiles dans la mesure où leurs messages confirment ou soulignent la profondeur des mystères de la foi. Par exemple, quand la Vierge Marie est apparue en 1858 à Lourdes, elle s’est présentée comme l’« Immaculée Conception », titre qui avait été proclamé comme dogme quatre ans auparavant.

L’Eglise, après un long travail de discernement et de vérification, a approuvé un certain nombre d’apparitions, une quinzaine, autrement dit, elle les a reconnues comme crédibles. C’est à l’évêque du lieu qu’il appartient au premier chef de mener l’enquête, dans laquelle interviennent des médecins, des théologiens et autres spécialistes. Les normes régissant le déroulement de l’enquête sont établies par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Ces normes comportent une série de critères : notamment, en ce qui concerne le message de l’apparition présumée, sa conformité aux enseignements de l’Eglise.

Les apparitions et visions de la Vierge Marie ont profondément marqué l’histoire de l’Eglise et de la piété catholique, dès les temps apostoliques ; selon une tradition très ancienne, la première apparition reconnue par l’Eglise est celle de Notre-Dame du Pilar. Il s’agit d’une apparition de la Vierge à l’apôtre saint Jacques quand celui-ci évangélisait en Espagne avant son martyre. Sanctuaires et ermitages se sont construits sur les lieux des apparitions, ils nourrissent les activités de la piété chrétienne en approfondissant les mystères de la Foi